Venerdì 10 maggio 2019, ore 14.30-18.00, Istituto Italiano di Cultura, 50, rue de Varenne, Paris.
Beccaria. Le sens de l’abolition.
Dans Des délits et des peines, en 1764, Beccaria consacre un long chapitre à la peine de mort, qu’il condamne comme une peine injuste, inutile et nuisible. Mais quel est le sens de ce geste pionnier et précurseur? Pour le comprendre, on part généralement des premiers chapitres de l’ouvrage, pour suivre le mouvement de déduction qui conduit Beccaria aux pages célèbres du chapitre XXVIII. Mais on peut au contraire partir de ce chapitre, pour suivre le mouvement des analyses présentées dans les pages suivantes. Tel sera le projet de cette demi-journée. À partir d’une relecture du chapitre XXVIII, cinq spécialistes de Beccaria nous inviteront à lire des chapitres moins lus et moins fréquentés des Délits et des peines. Abolir la peine de mort ne suffit pas: à côté de la réduction de la violence des peines infligées en réponse aux infractions, il faut aussi redéfinir les infractions, en réduire le nombre, les prévenir plutôt que les punir. Abolir la sévérité pénale sur le plan des peines (comment punir), sur le plan des qualifications (que punir), sur le plan du rôle attribué au droit pénal (comment prévenir).
Programma: Gianni Francioni (Università di Pavia), «Ius»e «potestas» (sul § XXVIII, «Della pena di morte») • Philippe Audegean (Université de Nice Sophia Antipolis), Aux sources de l’arithmétique criminelle: pitié et amour de soi (sur le § XXX, «Procès et prescription») • Dario Ippolito (Università di Roma Tre), Morale sexuelle et droit pénal (sur le § XXXI, «Délits difficiles à prouver») • Luigi Delia (Université de Genève – Collège international de philosophie), «Un délit qui ne semble pas pouvoir admettre de peine» (sur le § XXXII, «Suicide») • Giulia Maria Labriola (Università Suor Orsola Benincasa di Napoli), Prévenir et punir (sur le § XLI, «Comment on prévient les délits»).